Larock-Granoff l'art à l'avant-garde

Cette année, la galerie Larock-Granoff célèbre ses 100 ans d’existence et la promesse toujours intacte de sa fondatrice Katia Granoff : éclairer le chemin de celles et ceux qui expriment leur unicité par l’art.

Katia Granoff, figure libre et pionnière

Fondée en 1924 sous l’impulsion de la femme de lettres d’origine russe Katia Granoff, la galerie Larock-Granoff fait figure d’éclaireuse. En effet, c’est aujourd’hui la plus ancienne galerie parisienne familiale encore en activité, érigée avec hardiesse par l’une des premières femmes galeristes. Naturalisée française en 1937, Katia Granoff obtient une licence de lettres en Suisse avant d’arriver en France dans les années 1920.

 

Employée en tant que secrétaire au Salon des Tuileries, elle s’initie à l’art au coeur d’un Paris bouillonnant, célébrant la création avec une volonté aussi forte que celle de cicatriser les plaies de la Grande Guerre. Admirative de celles et ceux qui peignent pour mieux reconstruire, elle met en lumière le travail de Marc Chagall – qu’elle soutiendra après qu’il fut évincé du Salon des Tuileries. Ni la perte de sa galerie à deux reprises, ni la Seconde Guerre mondiale n'assombrissent l’aura de Katia Granoff dont le rayonnement illuminera notamment les oeuvres de Claude Monet. Ainsi, elle est l'une des premières à reconsidérer et à valoriser la série des Nymphéas au milieu des années 1950, à l’heure où les marchands d’art boudent ce qu’ils appellent « la peinture d'aveugle ». Un succès salué qui assoit définitivement depuis cette époque la réputation de la galerie Larock-Granoff, établie à Paris au 13, quai de Conti et en province, à Honfleur, où irradient impressionnisme et art contemporain. Décédée en 1989 à l'âge de 93 ans, Katia Granoff aura ouvert la voie de la curation.

 

Également poète, plébiscitée pour Les amants maudits et Anthologie de la poésie russe, elle sera honorée de la Légion d'honneur et de l’ordre national du Mérite.

La clairvoyance en héritage

À coeur vaillant rien n'est impossible dans l’art. Une devise qui anime Edouard Larock – arrière-petit-neveu de la fondatrice, curateur dans l’âme -, directeur de la galerie depuis 2019. Art contemporain, moderne, impressionniste, et arts premiers sont ainsi toujours représentés par Larock- Granoff, émissaire d’une pluralité qui séduit lescollectionneurs comme les néophytes. À côté des toiles abstraites de Jean Messagier (1920-1999) ou d’iconiques oeuvres surréalistes de Joan Miró (1893-1983) émergent des créations nouvelles qui sortent du cadre. Designer passée par les studios de Patricia Urquiola et d’India Mahdavi, Marie-Victoire Winckler réalise des sculptures en verre et céramique semblables à des totems pour rendre grâce aux intérieurs d’esthètes. Aussi, la représentation d’artistes aux techniques complémentaires par la galerie fait honneur à l’esprit de Katia Granoff, émancipé des conventions, car loyal à l’absolue émotion. Une philosophie téméraire qui offre à l’institution familiale le privilège de souffler aujourd’hui sa 100e bougie.

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